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Le leader, présent dans le futur

Qu'est-ce qui fait le bon leader? Cette question, pourtant simple à l'énonciation, appelle de multiples réponses, et pas les plus simples!

Si l'on cherche à répondre à cette interrogation, il vaut peut-être mieux se saisir de certains exemples de leaders, tous sphères d'activités confondues, afin de documenter la chose.

On reconnaît, par exemple, au président américain Barack Obama une excellente capacité à communiquer et un charisme évident, deux éléments essentiels au leadership. Certains autres leaders, pensons ainsi au septuple champion du monde de Formule 1 Michael Schumacher, s'imposent d'eux-mêmes de par la compétence technique dont ils ont fait preuve, et qui se traduit par des résultats tangibles. Ce sont là deux visages du leadership, mais ce ne sont pas les seuls. Cependant, il est toutefois une capacité que tous les leaders semblent posséder : celle de voir loin! À cet égard, le professeur Joseph Pistrui, dans son article publié sur le site Internet de la Harvard Business Review (lire « How Managers Can See the Future More Clearly »), sera sans doute d'accord avec cette affirmation. Pour l'universitaire, les gestionnaires de nos entreprises et de nos organisations devraient, afin de mener leurs troupes, travailler au renforcement de certaines habiletés qui leur permettront de mieux se projeter dans l'avenir.

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Développez davantage votre sensibilité. 

Comment le faire? Pour le professeur Pistrui, les gestionnaires doivent sortir de leurs réflexions théoriques à ce sujet et puiser à même le savoir qui réside dans la tête et les années d'expérience de gestionnaires aguerris. « Create a leadership circle », vous suggère-t-il. Ce cercle de leaders et de gestionnaires, puisés à même votre organisation, pourra vous aider à faire émerger de nouvelles manières d'envisager le futur, et de peut-être entrevoir de nouveaux produits ou de nouveaux services dans votre domaine d'affaires précis.

Incarnez le changement. 

Se projeter dans le futur demande une foi inébranlable dans ce qui se profile dans les mois ou les années à venir. Il ne suffit pas d'en parler, ni de pencher timidement en direction des tendances qui se dessinent. Il faut véritablement montrer la voie, et faire en sorte que, comme le veut l'expression toute québécoise, « les bottines suivent les babines »! Apple serait-elle l'entreprise que l'on connaît aujourd'hui sans la ténacité et la résilience de son fondateur Steve Jobs?

Créez un nouvel ordre. 

C'est dans l'action que l'avenir prend forme. Et parfois, la nouvelle dynamique que l'on cherche à imposer peut créer des remous. Joseph Pistrui relate, à ce sujet, l'exemple de Hiroshi Yamauchi, le dirigeant de Nintendo pendant un demi-siècle, soit de 1949 à 2002. Au début de la décennie 1970, la firme prend le visage qu'on lui connaît aujourd'hui, et se lance dans la production de consoles de jeux vidéo. Mais les gestionnaires en place résistent à la nouvelle orientation. Qu'à cela ne tienne, Hiroshi Yamauchi congédie la plupart d'entre eux, ne conservant près de lui que les personnes en accord avec sa vision. Entrevoir le futur, c'est aussi aligner les ressources et les compétences de l'organisation dans la direction voulue.

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Parce que l'environnement général, tout comme l'environnement d'affaires, est aujourd'hui plus turbulent et plus imprévisible, le danger existe réellement pour les organisations de stagner, voire même de régresser devant leurs concurrents. D'où l'impérative nécessité pour le gestionnaire d'avoir une idée claire du futur et de progresser résolument vers ce dernier, en entraînant les forces vives de l'organisation dans son sillage.

 

Cet article est une gracieuseté de la Revue Gestion.