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Le chaos du démarrage: énergie à considérer!

Plus j’avance dans le démarrage de notre entreprise et plus je fais des liens entre mes expériences passées; elles me révèlent de nouvelles informations sur l’entrepreneuriat.

Je ne les ai pas lues dans les livres. On ne les a pas enseignées à EEB et elles ne sont pas documentées dans le mode d’emploi des démarrages d’entreprises. Je les vis.  Cela rend mon démarrage encore plus stimulant et c’est la mission même de Rouge Canari!

Depuis des mois, je suis frappée par une vague d’émotions transmise par les gens. C’est à ce point marquant que j’ai envie de vous en parler.  Je peux vous confirmer que je ne l’ai pas ressenti à chaque projet de création d’entreprise. Et c’est précisément ce qui m’interpelle. Peut-être qu’avec vos témoignages, on pourra en faire une théorie?

Du même auteur :

Les compétences pour entreprendre

Ce chaos de la création d’entreprises

On va appeler ça l’énergie de la création. La théorie du big bang! (Le big bang, l’expansion de l’Univers).

Les parallèles avec la théorie du big bang sont clairs : bouillonnement et besoin de créer si dense que BANG!, vous passez à l’action et vous n’avez pas encore idée de toutes les dimensions qui vont s’ouvrir à vous.  Et elles sont nombreuses.

Je vais tenter de vous l’imager. Vous arrivez chez vous après une grosse journée de travail et il y a un magnifique arc-en-ciel qui auréole votre maison. Vous venez d’accoucher et tous les parents et amis viennent vous visiter.  Ils viennent admirer votre bébé naissant et, dans un murmure, tout le monde est tellement fier!  C’est comme une succession de doux moments réconfortants.  

C’est ce que je ressens.  Et cette émotion ne m’est pas inconnue, je l’avais juste oubliée.

La dimension surprise d’un démarrage

C’est exactement comme cela que je me sentais en créant l’EEB. À cette époque, et je l’ai répété souvent à Marc Dutil et Mario Girard, le trio du fondateur de l’EEB, c’était unique, totalement enlevant et ça nous a permis de révolutionner la formation pour entrepreneur. Chaque pas que nous avons fait dans ce démarrage se nourrissait de commentaires positifs, de gens qui souhaitaient nous aider, contribuer financièrement, faire partie de l’aventure bénévolement.  Les portes des plus grands chefs d’entreprises s’ouvraient à nous… comme par magie! J’avais à ce moment conclu que c’était sans doute à cause de la notoriété de Marc Dutil, de son pouvoir d’attraction.  

Ça recommence avec Rouge Canari, dans un registre plus modeste. Je suis happée par des surprises du quotidien qui me renversent.   

Je constate trois grandes sources d’énergie :

  • L’énergie de l’amour. Celle de l’amour de ton réseau. Tous ces mots gentils : Je suis contente pour toi! Je suis fier de toi! Enfin! Go, vas-y!
  • L’énergie de la reconnaissance, celle qui donne confiance :  Tu es capable. C’est ta place. Tu es faite pour ça.  Celle de leur capacité à te faire croire en toi au-delà de leurs espérances : Tu rayonnes, on ressent ton énergie et on a envie de t’en donner.
  • Celle qui te propulse en t’offrant son aide.  Celle des gens qui ont envie de te suivre. Et tous les coups que je reçois. Généreux bénévoles!  Juste du wow.

L’énergie et l’attractivité

Et ce qu’il y a de plus beau là-dedans, c’est que tous ces gens qui se rapprochent de moi à cette période unique de ma vie sont des gens avec qui j’ai envie de travailler, de grandir, de construire. Des gens qui partagent ma passion et qui, généralement, ont des valeurs semblables aux miennes. Imaginez donc l’impact énergétique… et celui que cela aura sur notre entreprise!  C’est explosif!  Ce n’est pas du réseautage, c’est du survoltage.  C’est une dynamo pour créer, innover et réussir.

L’énergie de la création fait une grande différence dans un démarrage d’entreprise.  J’en ai vécu des démarrages de projets sans cette énergie, des démarrages à contre-courant avec un haut coefficient de résistance.  Batailles après négociations après réactions… Mais je veux vous parler du positif!  Et il y en a tout plein.

À la fin d’une journée intense, j’ai encore plein d’énergie. Devant une difficulté, parce que l’entrepreneuriat est un parcours de serpents et d’échelles, je trouve de l’aide, quelqu’un pour me tendre une échelle de 12 pieds!  Au réveil, je suis prête à recommencer une autre journée, coûte que coûte. Je n’ai pas le sentiment de travailler, ni peur de prendre des risques. Je saute dans l’inconnu avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

Cette énergie de la création contribue à ce qui m’importe le plus comme entrepreneure : un sentiment de liberté et d’accomplissement.  Et c’est de l’oxygène pour ma créativité.

Ça augmente aussi mon attractivité.  Évidemment, ça augmente mon pouvoir d’attraction des talents et des collaborateurs potentiels. C’est inspirant pour des employés (qui prendront aussi un risque de joindre une entreprise en démarrage).  C’est plus convaincant pour des acheteurs, car ils ressentent ma confiance. Ça énergise aussi les fournisseurs parce qu’on a tout simplement envie de travailler ensemble dans un climat positif.  Dans cette période de l’entreprise où les actifs sont très maigres, c’est vendre du vent, des idées.  Alors, ce que l’on dégage est essentiel.  

Et c’est motivant. Même si Rouge Canari n’a encore que quelques mois, on démarre, on sème. On a un bon gros gâteau au four. Et ça sent bon dans la maison. Vous venez dîner?

Si j’avais un plan d’affaires, je ne sais pas comment je traduirais cette énergie dans mes prévisionnelles.  Et je ne sais pas si l’analyste financier pourrait percevoir cette dimension, mais elle est fondamentale, essentielle, cruciale, existentielle pour un démarrage.

Vous avez compris. J’aime profondément entreprendre.  Et je suis privilégiée d’être si bien entourée.

 

Cet article est une gracieuseté de Nathaly Riverin, fondatrice de Rouge Canari.