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Le risque d'entreprendre

Entrepreneuriat et risque

Le Québec vit une nouvelle histoire d’amour avec l’entrepreneuriat. Travailler à son compte est aujourd’hui la carrière idéale pour les Québécois et 42 % des jeunes de 18 à 34 ans ont l’intention de se lancer en affaires.

Ces résultats sont fabuleux. L’Indice entrepreneurial 2016 de la Fondation de l’entrepreneurship, réalisé en collaboration avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal, révèle que 21 % des adultes québécois ont l’intention de se lancer en affaires. C’est trois fois plus qu’en 2009, première année où cette grande enquête a été réalisée.

Ces centaines de milliers de rêveurs qui aspirent à l’entrepreneuriat doivent maintenant passer à l’action. Il faudra leur dire qu’entreprendre est une activité noble, merveilleuse et nécessaire et qu’ils prendront en main leur destinée comme jamais un autre emploi ne leur permettra de le faire. Ils pourront évidemment s’accomplir, s’enrichir et même avoir du plaisir en cours de route.

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Il faudra aussi leur dire que vouloir changer le monde a un prix. Le chemin est semé d’obstacles, l’intuition a ses limites et les heures de travail sont énormes. Les échecs seront nombreux et il leur faudra faire preuve de beaucoup de résilience. Les futurs propriétaires d’entreprise l’apprendront assez rapidement. Surtout, ils devront apprendre à vivre avec un allié pas commode qui fait partie de l’ADN de tout entrepreneur : la capacité de prendre des risques. Quand je cherche à expliquer ce qui définit un entrepreneur et le distingue, par exemple, d’un cadre ou d’un professionnel, je parle inévitablement de sa propension à assumer des risques plus élevés.

Entre ambition et confort

J’utilise une petite équation toute simple pour expliquer ma pensée. Le risque en affaires est la résultante de l’ambition moins le confort, ou encore r = a – c. L’entrepreneur doit constamment faire des arbitrages entre son ambition et son confort, et ce, à tous les stades de développement de son entreprise.

Lire l'article complet de Pierre Duhamel dans la revue Gestion.